« Paul Robin », par Nathalie Brémand

(Extrait de Christine Bard (dir.) et Sylvie Chaperon (coll.), Dictionnaire des féministes. France XVIIIe – XXIe siècles, PUF, 2017)

ROBIN PAUL [Paul Charles Louis Jean]. Né le 3 avril 1837 à Toulon (Var), décédé le 1er septembre 1912 à Paris (XXe arr.).

Né au sein d’une famille de la vieille bourgeoisie lorraine, catholique et patriote, Paul Robin étudie à l’École de médecine navale de Brest, dont il démissionne en 1855 pour intégrer l’École normale supérieure à Paris. Très jeune, il se dit darwiniste et positiviste et développe dans ses carnets personnels des idées avancées pour l’époque sur le féminisme, la question sexuelle et l’éducation. Enseignant à partir de 1861 en Vendée puis à Brest, ses positions en faveur de l’éducation populaire et des méthodes pédagogiques nouvelles provoquent des heurts avec l’administration et des rapports tendus avec sa famille. En 1865, il part s’installer à Bruxelles où il rencontre Anne-Louise Delesalle qu’il épouse civilement en 1868. Il sera père de sept enfants, dont trois morts en bas âge.

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« Naturisme et néomalthusianisme chez les anarchistes andalous avant 1936 », par Laurie Draï

(Extrait de Marie-Claude Chaput (éd.), De l’anarchisme aux courants alternatifs : XIXe-XXIe siècles, Publidix – Université de Paris X – Nanterre, 2006, p. 227-246)

Naturisme et néomalthusianisme chez les anarchistes andalous avant 1936

Sommaire

I. Mouvement naturiste et néomalthusien en Espagne et chez les anarchistes (p. 1)
II. Manifestations naturistes et néomalthusiennes chez les anarchistes andalous (p. 7)
III. La place des anarchistes andalous dans le mouvement naturiste et néomalthusianiste (p. 16)

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« Anarchisme et sexualité en Espagne jusqu’en 1939 », par Jean-Louis Guereña

(Extrait de Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, « De la structure à la « fine pointe » », Hors Série N°2, 2015)

Anarchisme et sexualité en Espagne jusqu’en 1939

Résumé : Cette contribution examine l’espace occupé par la sexualité au sein de la « culture anarchiste » espagnole, en abordant rapidement divers points qui montrent la présence et l’importance d’une véritable « culture sexuelle » dans la mouvance anarchiste : l’éducation sexuelle et la divulgation de la sexualité, l’eugénisme, le néomalthusianisme et le contrôle de la natalité, la lutte contre la prostitution réglementée et les « maladies vénériennes », comme l’on disait alors, et finalement l’homosexualité.

Plan de l’article :

Avant-propos
Jacques Maurice et l’histoire de l’anarchisme : vers une histoire socio-culturelle
La « culture anarchiste » et la sexualité
Quelques points concrets : de l’éducation sexuelle à l’homosexualité
« Guerre à la misère ! »
Conclusion

Lire en ligne : https://journals.openedition.org/ccec/5591

« La légalisation de l’avortement pendant la Révolution espagnole » (CNT-AIT Éditions)

Tome 3 de la série de brochures sur le thème de la santé pendant la Révolution espagnole (1936-1938) éditées par la CNT-AIT (Toulouse) – Première publication : 20 mai 2020.

La légalisation de l’avortement pendant la Révolution espagnole

Suivi de Les anarchosyndicalistes et la vasectomie dans les années 1930

Table des matières

INTRODUCTION : 1
Histoire de la légalisation de l’avortement pendant la Révolution espagnole de 1936 – 5
Y a-t-il eu des avortements légaux en Espagne pendant la Révolution ? Les entraves des médecins à la mise en place du Décret de 1936 – 15
Décret de la réforme de l’avortement approuvé en 1936 par la Generalitat de Catalogne – 17
Sexologie populaire : l’œuvre de vulgarisation scientifique des anarchistes espagnols – 21
Les anarchosyndicalistes et la vasectomie dans les années 1930 : réseaux internationaux, pratique et débats – 33
Le mouvement eugéniste sans l’état : l’engagement des anarchistes catalans avec l’eugénisme – 90

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Lire en ligne : http://cnt-ait.info/2021/05/09/avortement-1936/

« Pour une maternité consciente : le néomalthusianisme », par H. H.

(Extrait de Casse-rôles. Journal féministe et libertaire à prix libre, N° 20, Mai-Juillet 2022, « Dossier Maternité », pp. 18-20. Source : http://ekladata.com/LWY9ZAc2IkC3t2_EOIaksJloRwQ/01CR-20-Mater-ecran.pdf)

Pour une maternité consciente : le néomalthusianisme

Sommaire

· Chair à plaisir, chair à travail, chair à canon

· La victoire des pères lapins contre Génération consciente

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« Malthus et les libertaires », par José Ardillo

(Article de José Ardillo traduit de l’espagnol et publié dans le numéro 25 de la revue de recherches et expressions anarchistes Réfractions – Automne 2010)

Sommaire

· Godwin et Malthus (p. 1)

· L’anarchisme néo-malthusien, l’exemple espagnol (p. 5)

· Le néo-malthusianisme et Murray Bookchin (p. 9)

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« Le Néo-malthusianisme », par Céline Beaudet

(Extrait de Céline Beaudet, Les Milieux libres : Vivre en anarchiste à la Belle Époque en France, pp. 160-163, Editions Libertaires, 2006.)

Le Néo-malthusianisme

Enfin, il peut paraître étrange de placer le néo-malthusianisme dans un passage sur la réduction des besoins. Mais si cette propagande concerne évidemment l’émancipation des femmes vis-à-vis de l’enfantement, il est aussi encouragé pour permettre aux familles de vivre mieux, avec moins ou pas d’enfants. Les anarchistes (à l’exception des « purs et durs », Kropotkine, Reclus et Grave), s’engouffrent dans la propagande néo-malthusienne. Les premières réticences, dues au besoin de l’augmentation des enfants anarchistes pour la propagande future, sont peu à peu vaincues en particulier grâce aux activités de Paul Robin et Eugène Humbert. Libertad considère que « la terre pouvait produire suffisamment pour nourrir tous ses habitants [413] », mais il admet le néo-malthusianisme d’un point de vue individuel.

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« Deux grandes figures du mouvement pacifiste libertaire et néo-malthusien : Eugène Humbert, Sébastien Faure », par Jeanne Humbert

(Brochure de Jeanne Humbert publiée aux Éditions La Voie de la Paix – Revue Mensuelle, Numéro spécial, 1970, 30 p. Source : http://anarlivres.free.fr/pages/documents/DeuxFiguresJH.pdf)

Deux grandes figures du mouvement pacifiste libertaire et néo-malthusien : Eugène Humbert, Sébastien Faure

suivi de « Les Problèmes du couple »

Sommaire

· Un grand précurseur : Eugène Humbert

· Un propagandiste complet (Orateur – écrivain – agitateur) : Sébastien Faure

· Deuxième partie : Les Problèmes du couple

L’amour – Culture de soi – Education sexuelle – La situation actuelle angoissante – L’Explosion démographique cause de misère et de guerre

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« Emilie Lamotte : anarchiste et néo-malthusienne », par Shalazz

(Extrait de la brochure « Emilie Lamotte [1877-1909], anarchiste individualiste… » (les brochures de l’En Dehors, 2005, p. 3) Source : https://infokiosques.net/spip.php?article335)

Emilie Lamotte : anarchiste et néo-malthusienne

La propagandiste : éducation et néo-malthusianisme

Née vers 1877 à Paris (6ème), Emilie Lamotte exerçât comme institutrice libre congréganiste avant, sans doute, de découvrir les idées anarchistes. En 1905, elle commence à écrire dans Le Libertaire, où elle s’intéresse aux questions éducatives et notamment à l’expérience de La Ruche, réalisée par Sébastien Faure à Rambouillet. (La Ruche est une école libre, créée en dehors de toute tutelle étatique ou religieuse : « l’école tout court organisée pour l’enfant, afin que cessant d’être le bien, la chose, la propriété de la Religion ou de l’Etat, il s’appartienne à lui-même » [1].) C’est à cette période qu’elle rencontre Lorulot : « Emilie Lamotte […] fut ma première compagne (j’ai omis de dire que nous avions fait connaissance à mon retour de tournée). Elle collaborait, comme moi, au Libertaire ; c’était une femme absolument remarquable, qui mourût trois ans plus tard malheureusement ; je conserve d’elle des souvenirs pleins d’émotion. Emilie Lamotte avait des vues pédagogiques audacieuses. C’était aussi une artiste, peintre et dessinateur, d’un très grand talent » [2].

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« Liberté de maternité et rôle des mères », par Laura Fournier-Finocchiaro

(Extrait de Laura Fournier-Finocchiaro, « Journalistes et revues féministes anarchistes en Italie au début du XXe siècle », 2021, Sens Public, http://sens-public.org/articles/1586/)

Liberté de maternité et rôle des mères

Alors qu’en Italie très peu de femmes interviennent dans les débats sur la liberté de la maternité et la contraception, et que le mouvement néomalthusien est quasi exclusivement monopolisé par les hommes[13] La Donna libertaria publie plusieurs articles ayant trait au contrôle des naissances, en prenant ouvertement la défense du néomalthusianisme. Les anarchistes avaient déjà commencé à divulguer des théories et pratiques de la « procréation consciente » auprès de la classe ouvrière italienne (De Longis 1982; Masjuan 2002) : en 1904, Il Pensiero avait publié des textes d’anarchistes français (comme la conférence de Sébastien Faure, Le Problème de la population, et des articles de Paul Robin et de Nelly Roussel[14]), récupérant la « loi de Malthus », selon laquelle la progression de la population, plus rapide que celle des subsistances, ne pouvait conduire qu’à une catastrophe si on ne mettait pas un terme à la croissance démographique. Suite au congrès de Florence de 1910 consacré à la question sexuelle, Luigi Berta[15] fonde à Turin en 1913 la Ligue néomalthusienne italienne (LNI) et prend la défense de l’ouvrier anarchiste Secondo Giorni, auteur d’un manuel de procédés anticonceptionnels pour le prolétariat, accusé d’outrage à la pudeur (Giorni 1911).

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