« Trop d’humains sur Terre ? La grève des ventres au XIXe siècle » (France Culture)

3e épisode de la série « 8 milliards d’humains, quelle histoire ! » diffusée sur France Culture en Novembre 2022 (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-8-milliards-d-humains-quelle-histoire)

Trop d’humains sur Terre ? La grève des ventres au XIXe siècle

Mercredi 16 Novembre 2022

Au XIXe siècle, les néomalthusiens diffusent leurs idées révolutionnaires de contrôle des naissances et promeuvent l’éducation sexuelle, les moyens contraceptifs, et l’avortement. Sont-ils responsables du déclin de la natalité française ?

Avec

  • Éric Hello Docteur en histoire et en philosophie des sciences
  • Sandra Brée Chargée de recherche en démographie historique, historienne de la famille et des populations au CNRS

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« Ne dites pas dénatalité ! », par Michel Tarrier

(Extrait de Faire des enfants tue… la planète. Éloge de la dénatalité, « Prologue », p. 17-18, Editions LME (Nouvelle édition, revue et complétée), 2011)

Ne dites pas dénatalité !

(extrait)

L’idée de faire moins d’enfants, ou de ne pas en faire, ne date pourtant pas de la dernière pluie, et encore moins de la propagande du chaos climatique auquel la surcharge planétaire n’est pas étrangère. Aux racines françaises du militantisme antinataliste, on trouve comme par hasard des pionnières de l’écoféminisme avant la lettre. L’écologie n’étant pas science connue, l’écologisme qui en résulte ne pouvait être pressenti. Le refus d’enfanter ne s’inspirait alors que d’un souhait de liberté et d’émancipation féminine.

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« Dépopulons », par Charles Desplanques

(Extrait de Francis Ronsin, La Grève des ventres. Propagande néo-malthusienne et baisse de la natalité en France (19e – 20e siècles), Editions Aubier, 1980, p. 182.)

Dépopulons

(extraits)

« J’écris ces mots à l’abri des foudres de M. Piot et du sabre du colonel Toutée, car nous ne sommes pas d’accord. Ils disent “repeuplez” et moi “dépopulons” !

« “Voyons, gémit le brave sénateur, des enfants ! faites-nous des enfants” et il agite le spectre de l’Allemagne. (…)

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« Elinor Accampo, Blessed Motherhood, Bitter Fruit. Nelly Roussel and the Politics of Female Pain in Third Republic France », par Nicole Edelman

Compte rendu de Nicole Edelman à propos de Elinor Accampo, Blessed Motherhood, Bitter Fruit. Nelly Roussel and the Politics of Female Pain in Third Republic France (Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 2006, 312 p.) – Revue d’histoire du XIXe siècle [En ligne], 35 | 2007.

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Lire en ligne : https://doi.org/10.4000/rh19.1842

« Individualisme anarchiste et féminisme à la “Belle Époque” », par Céline

(Extrait de Le Monde Libertaire N°1323, le 5 Juin 2003. Source : https://ml.ficedl.info/spip.php?article3199)

Individualisme anarchiste et féminisme à la “Belle Époque”

Les liens entre le mouvement anarchiste et le mouvement féministe sont loin d’avoir été toujours très clairs. Tout commence, mal, avec Proudhon et son fameux « ménagère ou courtisane ». Puis, avant la Première Guerre, alors que le mouvement féministe prend de l’ampleur, les anarchistes critiquent et rejettent les revendications concernant le droit de vote ou l’accès à des professions libérales pour les femmes. La liberté n’est pas quelque chose que l’on doit recevoir, il s’agit de la prendre. (…)

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Lire en ligne : https://ml.ficedl.info/spip.php?article3199

« Le combat des néo-malthusiens », par Jean-Pierre Tertrais

(Extrait de « Pulluler, jusqu’où ? » de Jean-Pierre Tertrais, Le Monde Libertaire N° 1787 (avril 2017). Source : http://anars56.over-blog.org/2017/04/pulluler-jusqu-ou.html)

Le combat des néo-malthusiens

C’est dans le contexte d’une « France qui se dépeuple » (« théorie » soutenue par une présentation délibérément alarmiste) que naît le néo-malthusianisme. Malgré son origine anglo-saxonne, c’est en France que ce mouvement trouve les circonstances les plus favorables à son développement. Ses adeptes, anarchistes pour la plupart, insistent sur les privations, les misères qu’engendre l’excès d’enfants dans les classes pauvres, et au contraitre, l’émancipation que favorisent les loisirs, l’éducation, la santé. En dénonçant les motivations profondes de la politique nataliste, et l’adoption de principes bons pour le peuple mais pas pour la bourgeoisie : la France manque d’ouvriers mais pas de patrons ; elle manque de soldats mais pas d’officiers. « Mais les guerres ne viennent que de là, de la misère et du trop-plein de population : c’est la saignée nécessaire à la sérénité des Etats » (H. Fèvre – Revue d’aujourd’hui 1890). « …mieux vaudrait tuer dans l’œuf la misère humaine que de l’élever et de la cultiver avec sollicitude et de la préparer froidement d’avance, avec une tendresse jésuitique, de la future chair à canon ! ».

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« Des militants anarchistes en faveur de la contraception et de l’émancipation des femmes de la classe ouvrière », par Anne Deprez

(Extrait de Anne Deprez, « Trop nombreux sur terre ? Les ligues néomalthusiennes », Analyse de l’IHOES, n°153, 25 février 2016. Source : http://www.ihoes.be/PDF/IHOES_Analyse153.pdf)

Des militants anarchistes en faveur de la contraception et de l’émancipation des femmes de la classe ouvrière

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Lire en ligne : http://www.ihoes.be/PDF/IHOES_Analyse153.pdf


Première partie : « Trop nombreux sur terre ? Entre démographie et idéologie », Analyse de l’IHOES, n°152, 29 décembre 2015, [En ligne] http://www.ihoes.be/PDF/IHOES_Analyse152.pdf

« L’anarchisme néo-malthusien, l’exemple espagnol », par José Ardillo

(Extrait de José Ardillo, « Malthus et les libertaires », Réfractions n°25, p. 129-133, automne 2010. Source : https://refractions.plusloin.org/spip.php?article692)

L’anarchisme néo-malthusien, l’exemple espagnol

En marge de ce paradoxe [*], ce qui est intéressant, c’est que pour la première fois une théorie de caractère socialiste radical ait pris comme programme « l’autogestion » de la vie humaine face au modèle de captation inique que le système capitaliste mène sur la population travailleuse. Ce qui est désigné par « procréation consciente » ou « génération volontaire », préconisé par les anarchistes néomalthusiens, constitue un défi à un système basé sur l’idéologie de la classe dominante, pour laquelle les classes inférieures sont seulement des gisements de main-d’œuvre pour réaliser ses projets grandioses. L’idée, repoussée dans un premier temps par Malthus, que la population travailleuse puisse contrôler sa croissance par des moyens conscients, se convertit pour les néomalthusiens en une stratégie de résistance face au pouvoir de la société capitaliste dévoreuse d’hommes et de matières premières.

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« La classe ouvrière et le néo-malthusianisme : l’exemple français avant 1914 », par Francis Ronsin

(Extrait de Le Mouvement social, No. 106 (Jan. – Mar., 1979), pp. 85-117)

La classe ouvrière et le néo-malthusianisme : l’exemple français avant 1914

Plan

· Le néo-malthusianisme (p. 2)

· Anarchistes et néo-malthusianisme (p. 8)

· L’attitude du mouvement syndical (p. 10)

· Les socialistes (p. 16)

· Deux tentatives contradictoires (p. 23)

· Quelle influence ? (p. 28)

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Lire en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5730046h

« Mouvement ouvrier et néo-malthusianisme au début du XXe siècle », par Armengaud André

(Extrait de Annales de démographie historique, 1966. pp. 7-21)

Mouvement ouvrier et néo-malthusianisme au début du XXe siècle

(Communication faite en juin 1965 à la Société de Démographie historique)

La misère de la classe ouvrière vient-elle du trop grand nombre des hommes ou de la mauvaise organisation de la société ? Sera-t-elle supprimée par la révolution ou par la limitation des naissances ? C’est ainsi, je crois, qu’on peut très grossièrement schématiser le long débat qui, dès la première moitié du XIXe siècle, a opposé socialistes et malthusiens. Il n’entre pas dans mon propos d’en étudier ici les longues péripéties. Point n’est besoin de rappeler, par exemple, les violentes attaques de Proudhon contre Malthus. Je note seulement que la question a pris en France une actualité nouvelle, que la polémique s’est ranimée à partir de la fin du XIXe siècle, et surtout au début du XXe siècle. C’est qu’alors, en effet, la propagande néo-malthusienne s’est développée dans notre pays, sous l’impulsion de Paul Robin et de la Ligue de la Régénération humaine.  (…)

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Lire en ligne : https://doi.org/10.3406/adh.1967.919